Une prévention et une réponse efficaces aux conflits exigent une stratégie et des politiques éclairées pour bien comprendre les facteurs d’instabilité, les acteurs clés et l’évolution de la dynamique d’un contexte donné. Une stratégie et des politiques efficaces reposent sur des données robustes capables d’identifier des signaux d’alerte et de montrer les tendances. Depuis deux décennies, FFP développe des outils innovants pour aider les praticiens à résoudre les conflits et l’instabilité.
La plus connue de toutes les initiatives de FFP visant à améliorer la disponibilité et l’utilisation des données d’alerte précoce des conflits est l’indice des États fragiles ; un outil essentiel pour souligner non seulement les pressions normales que subissent tous les États, mais également pour déterminer l’évolution de ces pressions. En mettant en évidence les vulnérabilités pertinentes qui contribuent au risque de fragilité des États, l’Indice – ainsi que le cadre des sciences sociales et les outils d’analyse des données sur lesquels il repose – permet aux décideurs et au grand public d’évaluer les risques politiques et de détecter rapidement les conflits. La force de FSI réside dans sa capacité à distiller des millions d’informations sous une forme à la fois pertinente, digeste et informative. FFP combine des milliers de rapports et d’informations du monde entier avec des douzaines d’ensemble de données quantitatifs, détaillant les pressions sociales, économiques, politiques et transversales existantes auxquelles 178 pays sont confrontés.
Le FSI démontre également la capacité de FFP à utiliser avec succès des approches de recherche à méthodes mixtes, intégrant l’analyse de contenu à des données qualitatives et quantitatives. Ces approches technologiques variées employées par FFP incluent :
FFP est spécialisé dans la cartographie des conflits et l’analyse des données géospatiales et a utilisé cette expertise pour soutenir plusieurs projets. Par exemple, FFP a créé une carte de paix en ligne qui intègre plus de 24 000 incidents de conflit au Nigéria et répertorie plus de 650 agents de la paix. La carte de la paix vise à renforcer l’évaluation locale participative des conflits et a permis aux partenaires locaux de FFP de s’attaquer à divers problèmes de conflit dans le delta du Niger. La création de la carte de la paix a permis à FFP de produire des études, des notes d’information et des suivis sur les tendances des conflits dans le delta du Niger, contribuant ainsi à combler les lacunes des donateurs et des parties prenantes du secteur public.
FFP a mené une analyse du réseau des parties prenantes des réseaux institutionnels au niveau national, régional et continental afin de comprendre les effets des différentes caractéristiques du réseau, d’identifier les principales lacunes et d’identifier les points d’influence dont les petits changements peuvent avoir des effets démesurés. Dans le cadre d’un projet de prévention de la violence électorale au Nigéria, FFP a cartographié près de 280 organisations impliquées dans cet effort plus large. À partir de cette carte, FFP a analysé la présence et les caractéristiques du réseau dans les 36 États du Nigéria et la manière dont il a affecté la violence électorale au cours du cycle électoral de 2015. FFP a également cartographié près de 650 organisations travaillant en Afrique de l’Ouest pour aider à orienter l’engagement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avec la société civile de la région et cartographié plus de 1500 organisations impliquées dans des initiatives de jeunesse afin de guider la planification et les interventions de l’Open Society Foundation.
Le rôle de FFP dans le projet REWARD (Reacting to Early Warning and Response Data) financé par l’USAID, qui fait suite au succès du travail mené par FFP au Nigéria, au Libéria et en Ouganda, consiste à aider les parties prenantes aux niveaux national et local à créer des systèmes globaux et inclusifs d’alerte précoce et de réponse. En tant que partenaires techniques du projet, FFP a mené une recherche complexe sur les méthodes mixtes, en utilisant des recherches documentaires quantitatives et qualitatives pour orienter le travail sur le terrain, afin de soutenir la production des évaluations finales nationale des risques et des vulnérabilités pour chacun des 15 États de la CEDEAO.